Assise sur le lit, Freya regardait sa grande sœur. Arya avait 14 ans, elle devenait une jeune fille et sa petite sœur la regardait maintenant avec admiration.
« Ary, tu crois que je pourrais me maquiller bientôt moi aussi ? » L’adolescente pose son tube de rouge à lèvre et regarde la petite blonde au travers du miroir.
« Quand tu seras plus grande, oui. Je t’apprendrais même. » Un sourire éclaire le visage de blondinette.
« C’est vrai ?! » Arya hoche de la tête. Elle alla jusqu’à faire un peu de place sur sa chaise.
« Viens Yaya. En attendant, t’auras le droit à du rouge à lèvres. » D’un bond Freya a quitté le lit et s’est installé à côté de sa sœur. Arya ouvre une boite et en sort un tube de rouge à lèvres. Elle en applique rapidement sur les lèvres de la petite.
« Ça te plait ? » La blondinette se regarde dans le miroir et hoche vigoureusement de la tête.
« Oui ! » Arya rebouche alors le tube avant de lui tendre.
« Alors, tiens. Ton premier rouge à lèvres. »« Freya, tu commences à me fatiguer… » Soupira son père, en regardant l’adolescente incapable de tenir en place.
« Pas la peine de tenter de la raisonner. Tant que sa sœur ne sera pas là, on ne pourra rien tirer d’elle. » Ajouta sa mère, un sourire aux lèvres. Freya tira la langue à ses parents. Elle ne parvint qu’à les faire rire. Arya était partie à la fac, la laissant seule avec eux. Pas qu’elle s’en plaignait vraiment, elle adorait leurs parents et était très proche d’eux, mais pas autant qu’elle l’était de sa sœur. Arya lui manquait. Atrocement. Et là, elle venait passer quelques jours pendant ses vacances. Des jours que Freya attendait avec impatience. Puis, soudain –enfin-, un coup de klaxon se fit entendre dans la rue. Il n’avait pas suffi de plus pour que la jeune fille sorte de la maison en courant. Une voiture se garait dans l’allée du garage. Puis Arya en sortit, du côté passager. En deux foulées, Freya était sur elle et la serrait dans ses bras.
« Oh ma Yaya ! » Elle était bien la seule à pouvoir l’appeler comme ça.
« Je te laisses plus repartir maintenant. » Trop concentrée sur le retour de sa sœur, elle ne remarque pas tout de suite qu’une autre personne est dans la voiture. Elle ne s’en rend compte que quand Arya se détache d’elle pour se diriger vers lui. Parce qu’effectivement, il s’agit d’un lui.
« Freya, je te présente Ethan. » Freya fit son possible pour ignorer le pic de jalousie qui la traverse. Elle n’avait pas du tout envie de partager sa sœur alors qu’elle n’avait droit qu’à quelques jours avec elle.
« Je suis content d’enfin de te rencontre Yaya. Arya me parle tellement de toi. » En plus, il l’appelait Yaya. Voilà qui démarrait mal.
Le regard figé sur les deux cercueils qui descendaient lentement dans les tombes, Freya n’arrivait même plus à bouger. Elle n’arrivait même plus à pleurer. La main d’Arya dans la sienne fit une légère pression, pour attirer son attention.
« Ethan va nous ramener à la maison, tu viens ? » La blonde secoua la tête.
« Je voudrais rester un peu. » Dit-elle doucement. Ary se pencha vers elle et déposa un baiser sur sa joue. Quelques instants plus tard, elle était seule avec les fossoyeurs qui finissaient de combler les tombes de ses parents. Elle avait encore du mal à s’en rendre compte. Sa sœur et elle étaient orphelines maintenant. Freya ne savait même pas comment elle allait pouvoir continuer à vivre, à retourner en cours. Elle n’aurait plus jamais droit à ses grandes discutions avec sa mère sur les livres qu’elles lisaient. Elle ne pourrait plus taquiner son père sur sa prise de poids. Elle se mit alors à frissonner et resserra les pans de son manteau autour d’elle. Une main se posa sur son épaule. C’était Ethan.
« Tu ne devais pas ramener Ary à la maison. » Il fit un pas pour se placer à côté d’elle.
« Elle est montée avec votre tante en voiture. Je me suis proposé pour t’attendre. » La jalousie avait fini par disparaitre. Trois ans que lui et Arya était ensemble, mais il avait fallu qu’elle perde ses parents pour commencer à voir les bons côtés du petit ami de sa sœur. Il avait été adorable, pour les deux. Alors, elle baissait le bouclier.
« Merci. » Ethan passa alors un bras autour de ses épaules. Elle se laissa faire et alla même jusqu’à poser sa tête sur son épaule. Ils quitteront le cimetière un peu plus tard, en silence, alors que les fossoyeurs faisaient de même.
Elle n’en croyait tout simplement pas sa chance. Deux ans après la mort de ses parents, alors qu’elle venait d’avoir 21 ans, elle publiait son premier roman. Un thriller fantastique, comme elle et sa mère lisaient ensemble. Avant. Elle avait encore du mal à croire qu’elle soit maintenant devenue écrivain. D’autant plus qu’elle était encore étudiante. Elle allait continuer à avoir des surprises, comme en attestait le nouvel sms que venait de lui envoyer son éditeur. « On est rentré dans le top 50 des meilleures ventes. » Elle se met à sourire encore plus largement. A la mort de ses parents, elle avait cru qu’elle n’arriverait plus à avancer. Puis finalement, ce drame avait été sa motivation, son carburant. Elle avait réussi à transformer sa rage et sa douleur en autre chose. Une chose plus constructive. Puis un jour, ses sentiments se sont calmés, lui laissant juste une nouvelle motivation. Elle allait bien mieux aujourd’hui, elle était plus forte et plus indépendante. Elle avait même réussi à accepter le déménagement d’Arya à Myrtle Beach avec Ethan. C’était la ville natale du jeune homme. A cet instant précis, ils étaient d’ailleurs les premières personnes avec qui elle voulait partager sa réussite. Elle attrapa tout de suite le téléphone.
« Ary ?! Mets le haut-parleur pour Ethan. Vous allez jamais croire ce que je veux vous annoncer. »Freya ne pouvait qu’être heureuse en voyant à quel point sa sœur l’était. Elle avait fait le voyage jusqu’à Myrtle Beach pour cette soirée. Pour fêter les fiançailles d’Arya et d’Ethan. Ary lui avait même fait l’immense surprise de lui demander d’être sa demoiselle d’honneur.
« Ils font vraiment un beau couple, hein ?! » Freya se tourna vers l’homme qui venait d’arriver à côté d’elle. Il s’agissait de Seeley, le petit frère d’Ethan. Elle l’avait rencontré le soir-même. On ne pouvait pas faire deux frères plus différents. Si son futur beau-frère avec la tête –et le caractère- du gendre parfait, son frère était tout l’inverse. Dans le fond, elle devait bien l’avouer, son côté mauvais garçon avait quelque chose d’attirant.
« Oui, ils sont vraiment bien ensemble. » Tellement bien que cela lui donnait envie de vivre la même chose.
« On m’a dit que c’était toi la future demoiselle d’honneur… En tant que témoin du marié, il me semble qu’un rapprochement entre nous est inévitable. » Ajouta-t-il avec un regard appuyé et un sourire au bord des lèvres. Elle, de son côté, se contente de hausser les sourcils d’un air interrogateur. Mais c’est qu’il était sérieux.
« Tu trouves pas que c’est cliché comme façon de penser ? Les deux témoins… Le stéréotype parfait. » Il hausse les épaules, son éternel sourire aux lèvres.
« Parfois, un peu de cliché, ça fait du bien. » Elle a alors un petit sourire, tout en secouant la tête. Elle tend alors la main vers la joue du jeune homme avant de la tapoter, comme on le ferait à un enfant.
« Navrée, c’est pas mon genre. Je préfère faire dans l’originalité… » Sans ajouter un mot de plus, elle fait demi-tour et va rejoindre sa sœur, en pleine conversation avec sa future belle-mère.
Elle s’était promis qu’elle ne pleurerait pas, mais cela avait été plus fort qu’elle. Elle avait pleuré une première fois pendant les échanges de vœux, et une nouvelle fois maintenant, alors qu’Arya et Ethan ouvraient le bal sur une valse. Passa un doigt sous son œil, capturant une larme avant qu’elle ne glisse le long de sa joue. Elle espérait ainsi passer inaperçue et cacher aux autres son émotivité. Manque de chance, une personne semblait rester attentive à ses gestes et lui tendit un mouchoir.
« Merci, Seeley. » Elle prit le mouchoir avec un sourire. Le costume gris qu’il portait lui allait merveilleusement bien et le changeait de ses tenues habituelles. On pouvait davantage voir sa ressemblance avec son frère ainé ainsi.
« De rien. Mon but aujourd’hui, est de te devenir indispensable. » Elle eut un petit rire. Depuis les fiançailles, c’était comme ça. Un jeu du chat et de la souris c’était installé entre eux. Elle ne l’avouerait sans doute jamais à voix haute, mais être la souris l’amusait bien au final.
« Continues comme ça et tu finiras peut-être par faire d’un cliché une vérité… » Freya referma sa valise avec un soupir. Elle était restée deux semaines de plus après le mariage. Histoire de profiter de vacances en bord de mer. Elle en avait profité pour garder la maison des jeunes mariés durant leur voyage de noce. Ils ne rentraient que dans deux jours, mais son éditeur la réclamait. Une tournée de dédicaces à travers le pays l’attendait. Elle sursaute subitement, en sentant deux bras entourés sa taille par derrière. Mais elle reconnut bien rapidement l’odeur de Seeley. Il sentait la mer et le sel. Il déposa un baiser sur sa joue. Elle avait fini par lui céder, la nuit du mariage. Il n’y avait absolument rien de sérieux entre eux. Ils étaient deux adultes consentants qui avaient décidés de profiter de quelques plaisirs de la vie ensemble.
« Alors, c’est quoi ton programme pour ton dernier jour de vacances ? » Ce soir, quand il la déposera à l’aéroport, il n’y aura pas d’au revoir larmoyant, ils ne se rappelleront pas. Elle n’aura pas à rentrer et à passer son temps devant son téléphone a espéré un appel. Ils ne sont même pas vraiment amis. Et c’était tout ce que voulait la jeune femme.
« Aucune idée ! Tu as quelque chose à me proposer ? » Un sourire de canaille s’étira sur les lèvres du jeune homme.
« Je t’apprends à surfer. » Les yeux de Freya s’agrandir. Seeley avait eu l’occasion de voir à quel point elle avait peur de l’eau. Et ça l’amusait.
« Allez, chiche tu le fais. » Mais il avait aussi compris qu’elle était une joueuse et qu’elle relevait toujours des défis. Elle lui fit alors face et monta sur la pointe de ses pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres.
« Allons-y ! »Le quatrième. Elle avait encore du mal à y croire. Elle publiait son quatrième livre. Les yeux brillant de fierté –et un peu aussi à cause du verre de champagne qu’elle tenait-, elle fixait l’affiche géante qui ornait la salle de réception. Son éditeur avait organisé cette soirée pour faire du livre. Tous les gens du milieu étaient là. Ce n’était pas vraiment le genre de fête qu’aimait Freya, mais le boulot, c’est le boulot. Et le champagne était bon.
« Mademoiselle Sterling, vous m’accorderiez quelques instants ? » Elle se tourna vers l’homme qui venait de lui adresser la parole. Elle abaissa les yeux vers le badge qui était épinglé sa poitrine. Jared. Journaliste. Elle se demanda encore une fois qu’elle idée avait traversé l’esprit de son éditeur de ne préparer des badges qu’avec les prénoms. Dans un esprit convivial avait-il dit. Elle s’était retenue de lui dire que le badge était tout sauf convivial. Mais au moins, là, elle savait qu’elle savait –à peu près- à qui elle avait affaire. Et un journaliste, ce n’était jamais une bonne nouvelle. Ils étaient toujours plus prompts à démolir le travail des écrivains qu’à leur faire des compliments. Elle préféra tenter une approche d’esquive. Elle leva alors sa coupe de champagne.
« J’en suis à ma troisième. Alors à moins que cela vous intéresse de m’entendre parler de ma sœur et ses tentatives pour avoir un enfant, il ne vaut mieux pas. » Au lieu de prendre une mine offusquée comme elle s’attendait à le voir, il lui fit un charmant sourire qui la déstabilisa quelques peu.
« Et si je vous invitais à diner ? Disons la semaine prochaine. » Elle fronça les sourcils, mais fit un sourire tout de même.
« J’ai peut-être un peu bu, mais il me semble que vous êtes en train de me refiler un rencart. » Le sourire de Jared devint encore plus large.
« C’est bien ça… Partante ? » « Pourquoi pas… »La première chose que Freya fit en rentrant à la maison, ce fut d’enlever ses escarpins. Elle ne retiendrait jamais. En séance de dédicace, les talons haut –très haut- étaient à oubliés. On croit qu’un auteur passe son temps assis à signer. Mais en réalité, pas du tout. Elle avait passé son temps à se lever pour faire la bise à un fan, à faire le tour de la table pour prendre des photos. Au final, elle avait les pieds enflés, et terriblement mal.
« Jared chériii ! J’ai besoin d’un massage de pied. » Deux ans s’était écoulé depuis cette soirée de présentation de son livre où ils s’étaient rencontrés. Elle avait donc diné avec lui et en réalité, cela avait été l’un des meilleurs rencarts de sa vie. Depuis un an, ils vivaient même ensemble. Le journaliste apparut d’ailleurs dans l’entrée. Le sourire qu’avait la jeune femme s’effaça subitement. Jared semblait totalement désemparé, qu’elle ne pouvait qu’avoir peur.
« Qu’est ce qui se passe ? » Il prit une profonde inspiration avant de s’approcher d’elle. Suffisamment proche pour l’attraper si elle s’effondrait subitement.
« Ton portable était éteint, du coup, ils ont appelés à la maison. » « Qui ça ? Tu me fais peur là… » Il lui attrapa la main.
« C’est Ethan et Arya. Ils ont eus un accident de la route. Ils sont dans un état critique. » A la simple entente de ses mots, un sanglot s’échappa de sa gorge. Néanmoins, elle le retint un instant. Une autre question brulait ses lèvres.
« Et Chloé ? » Chloé c’était sa nièce, sa filleule. La fille qu’Arya avait eu tant de mal à avoir et qu’elle aimait plus que sa vie.
« Elle n’a rien. Elle n’était même pas dans la voiture. Elle était chez ses grands-parents. »« Freya, tu peux pas décider de ça toute seule ! » Elle lança un regard noir à Jared. Elle ne lui répondit même pas, il ne comprenait pas. Ne voulait pas comprendre. Elle se contenta de lui tourner le dos et de retirer sa robe noire. Ils venaient d’assister à l’enterrement d’Arya et Ethan. Suivi par la lecture des derniers vus du couple.
« Freya ! Réponds-moi au moins ! On a une vie à nous qui nous attends. » Elle enfila son jogging et un sweat-shirt à capuche avant de se tourner vers lui.
« J’ai déjà fait ce choix depuis un moment. En acceptant d’être la marraine de Chloé. » « Mais tu n’es pas obligé de devenir sa mère. Ses grands-parents sont prêts à l’élever. » Elle le fixa un instant, bouillonnant de rage. Il la connaissait donc si peu que ça ? Elle qui se voyait déjà fiancé à lui, venait de voir tout s’envoler.
« Si ma sœur et mon beau-frère m’ont choisis pour prendre soin de ma nièce, je le ferais. Avec ou sans toi. » Il la fixa à son tour, comme s’il jaugeait son sérieux. Comme s’il pensait qu’elle allait céder. Il attrapa finalement son sac de voyage et y fourra rageusement ses affaires.
« Je te ferais envoyer tes affaires jusqu’ici. » Sans un autre mot, il quitta la chambre en faisant claquer la porte. Elle ne pleura même pas. Elle avait déjà trop pleurer ses dernières semaines.
Elle jeta un regard aux cartons qui s’entassaient dans la chambre d’amis, désemparés. Puis Chloé gazouilla dans son transat, rendant le sourire à Freya. C’était officiel, elle était la tutrice légale de sa nièce, venait d’emménager à Myrtle Beach, dans la maison de sa sœur. Légalement, la maison appartiendrait à la petite à ses 18 ans, mais en attendant, l’écrivain était censé être chez elle. Mais elle avait bien du mal. Elle n’avait même pas osé entrer dans la chambre d’Ethan et Arya. Du coup, les cartons que lui avaient envoyés Jared avait fini là, dans la chambre d’ami. Et elle n’arrivait tout simplement pas à se décider sur quoi en faire. Au moins, Chloé occupait largement son temps. Elle lui enleva d’ailleurs la ceinture de sécurité du transat, pour la prendre dans ses bras.
« On va y arriver, chérie. Pas vrai ?! » La petite la regarda un instant, silencieuse, avant de finalement lui faire un sourire radieux. Toc, toc, toc. Trois petits coups à la porte de la chambre se firent entendre. Freya tourna la tête vers elle.
« Je voulais pas te déranger, je voulais juste venir voir Chloé. » C’était Seeley. Étrange de se dire qu’elle allait le voir régulièrement maintenant. En même temps toute sa vie était chamboulée. Arya qui disparaissait, Jared qui la quittait… Il fallait croire qu’il fallait s’accrocher et continuer à survivre aux surprises.
« Pas de soucis. » Après tout, il était le parrain de la petite. Il fallait croire que les clichés les poursuivaient. Après les avoir choisis comme témoin, Arya et Ethan les avaient également choisis comme parrain et marraine. Freya lui tendit donc la petite, qui ria dans les bras de son oncle, et se tourna vers ses cartons. Pas de doute, elle n’arriverait pas à dormir dans la chambre de sa sœur. La chambre d’amis allait devenir la sienne.
« Je voulais te dire aussi, de surtout pas hésiter à m’appeler si tu as besoin d’aide. Je veux continuer à faire partie de la vie de la petite. » Elle hocha la tête avec un petit sourire.
« Bien sûr, tu es sa famille. Je t’empêcherais jamais de la voir. Dis à tes parents qu’ils seront également toujours les bienvenus. »Elle était furieuse lorsqu’elle ouvrit la porte sur un Seeley décontenancé.
« Qu’est-ce que tu fais là ? Tu viens vérifier que je ne maltraite pas Chloé ? » Il fit un pas en avant.
« Je suis venu m’excuser. Je savais pas du tout ce que faisait mes parents. Je te le jure. » « Je suis obligée d’aller voir une psy toute les semaines ! » Bon, au final, elle aimait plutôt bien la psychologue que lui avait assigné le tribunal, elle pensait même s’en faire une amie avec le temps. Mais juste l’idée qu’on est voulu lui enlever la garde de sa nièce, prétextant qu’elle était incapable de s’en occuper la faisait bouillonner de rage.
« Ils sont malheureux et se raccrochent à Chloé comme si c’était encore Ethan. » « Et moi je n’ai plus qu’elle. J’ai tout abandonné pour m’occuper d’elle et je le referais sans hésiter ! Elle est ma dernière famille ! » Les larmes menaçaient furieusement. Mais avant qu’elle ne craque, Seeley combla la distance entre eux et la prit dans ses bras. Ils restèrent ainsi quelques instants. Lorsqu’ils se séparèrent, la colère de Freya s’était apaisée.
« Un verre de vin te dit ? Tant que Chloé dort encore et avant que ses dents ne la fassent encore pleurer… »