Ma naissance n'était pas du tout programmer, mais elle a fait de mon père, le plus heureux des hommes. Excellent chirurgien, il était, de ce fait, très demandé et avait peu de temps devant lui pour avoir une vie sociale digne de ce nom. Il rencontrait des femmes, beaucoup de femmes, mais rien de bien sérieux. C'était le cas, du moins jusqu'à cette fin d'après-midi de décembre, à Rome. Il ne se souvient plus très bien du jour, ni de l'heure, encore moins de son prénom, ou du lieu. Il sait juste que c'était un petit café aux allures de café parisien et qu'elle me ressemblait. L'année suivante, en septembre, cette femme sonnait à sa porte et sans lui donner d'explications, sans lui dire ou elle partait, ni même ou il pourrait là retrouver, elle lui a confier ce bébé dont elle ne voulait pas, autrement dit, moi. Il m'a donné le prénom de sa mère, morte quand il était encore enfant. Désormais, il était père de famille et même si cela ne faisait pas partie de ses projets d'avenir, de ses priorités, il devait faire avec. Il a abandonner sa brillante carrière peut de temps après pour pouvoir s'occuper de moi et est devenue jardinier. Quand il était gosse, il adorait la nature et les plantes, c'était un rêve qu'il avait oublier. Rien à voir avec la vie qu'il avait avant, mais il était heureux. Son seul défaut était de fumer comme un pompier et malheureusement, un cancer du poumon l'a emporter alors que je n'avais que quinze ans.

J'ai été accueillie par la sœur de mon père, elle même mère d'une adolescente de mon âge, avec qui, je me suis tout de suite très bien entendue. Comme moi, c'est une fille curieuse, spontanée et pétillante. Elle m'a prise sous son aile, car ce n'est pas facile d'intégrer une école en milieu d'année scolaire, encore moins dans des circonstances aussi dramatiques que les miennes. C'est là-bas, que j'ai fais la connaissance de celui qui est aujourd'hui mon époux, et devinez quoi ? Au lycée, on était incapable de se supporter ! Il trouvait ma curiosité exaspérante, son côté trop gentil garçon, me portait sur les nerfs. On pouvait passé des heures à se cracher des injures à la figure, sans parvenir à trouver un terrain d'entente. Un jour, ma cousine nous a enfermer dans une salle de classe vide, espérant nous réconcilier. Sans succès, on en est venu aux mains ! Vous devez sûrement vous demander comment on s'est débrouiller pour tomber amoureux, et je vais vous dire, moi aussi, je me le demande encore ! Je crois que ce qui à finit par nous rapprocher, c'est lorsqu'il a perdu son père. Ayant connu la même chose, j'étais là pour le soutenir, pour l'aider à évacuer sa colère et au fil du temps, on a réussis, non pas à devenir amis, mais à se supporter mutuellement, sans se hurler dessus à tout bout de champs. C'était déjà beaucoup mieux comme situation.

J'ai passé un semestre à l'université, les études, ce n'était pas pour moi. Mais, après avoir décrocher que des petits boulots peut valorisant, comme vendeuse de beignets ou téléphoniste dans une société spécialisée dans la vente de cartouche d'imprimantes, j'ai décidé de m'y mettre et de prendre des cours du soir pour devenir comptable, car je suis douée avec les chiffres. Au bout de deux années d'études intensives, j'obtenais mon diplôme et j'étais engagée dans une grande entreprise, que je n'ai pas quitté depuis. En août 2009, j'étais témoin au mariage de ma cousine. Elle a passé des semaines à refuser de me dire avec qui elle m'avait mise à table, dans le coin des célibataires. J'aurais du voir venir le coup et me douter qu'il s'agissait de Thomas. on a tiré la tronche pendant toute la cérémonie, persuadé que la soirée à venir allait être la pire de notre existence. Et puis, j'ai attrapé le bouquet, inutile de précisé qu'il s'est foutu de moi, vous l'aviez deviner. Je l'ai copieusement enguirlander, on s'est prit le bec pendant une bonne heure, avant de se décider à enterrer la hache de guerre, ne serait-ce que pour la soirée. On s'est mit à parlé, de tout et de rien, mais surtout de nos vies respectives. Finalement, nous n'étions pas complètement différents, ni complètement indifférents. Deux mois après, nous emménagions ensembles. Aujourd'hui, cela fait presque trois années que nous sommes mariés et tout vas pour le mieux, excepter le fait qu'il veut un bébé et pas moi.